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Désencombrez efficacement grâce aux conseils de nos expertes
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Désencombrez efficacement grâce aux conseils de nos expertes

Aménagement: Manon Thibault Design, mthibaultdesign.com. Recherche et stylisme: Stéphanie Guéritaud. Photo: Marie-Ève Lévesque.
Recherche et entrevues Gabrielle Breton et Yasmina Lahlou; Texte Fernanda Machado Gonçalves

Avant de ranger, il semble logique de désencombrer la maison de toutes les choses inutiles afin de faire de la place. Pour vous soutenir dans cette démarche, on a demandé conseil à quatre expertes en rangement.

 

Avec l’aimable collaboration de:

  • Elizabeth Alescio, organisatrice professionnelle (Mlle Range-Tout, mllerangetout.com, 514 214-5898)
  • Helen Youn, consultante KonMari, organisatrice professionnelle et experte en désencombrement (helenyoun.com, [email protected])
  • Ivanka Siolkowsky, consultante KonMari, organisatrice professionnelle et experte en désencombrement (The Tidy Moose, tidymoose.com, [email protected])
  • Ariane Martel Labrecque, spécialiste du désencombrement (Allo printemps, alloprintemps.com, [email protected]).

 

Il n’est pas nécessaire d’avoir un déménagement en vue pour se lancer dans un processus de désencombrement. Une vague impression d’étouffement causée par un manque de place peut provoquer un déclic, incitant ainsi à l’épuration de l’espace de vie.

Dans certains cas, comme le constate Elizabeth Alescio, un événement positif ou négatif (naissance d’un enfant ou dépression, par exemple) peut également faire en sorte que l’on ne veuille ou ne puisse plus se contenter du statu quo.

C’est alors que l’on décidera de mettre de l’ordre dans sa maison et dans sa vie. Rien ne sert de ranger, il faut d’abord désencombrer! Le désencombrement implique toutefois une question cruciale: est-on réellement prêt à vivre ce changement?

En pratique, il s’agit de changer sa vision des objets et la relation que l’on entretient avec certains d’entre eux, notamment en affrontant ses émotions (attachement, souvenirs, etc.), qui entravent parfois le lâcher-prise. Cela va de pair avec un changement dans ses habitudes de consommation. Prendre conscience de ces éléments dès le départ contribuera à la réussite du désencombrement.

 

Faire le ménage ou désencombrer?

Bien que l’on ait tendance à les confondre, désencombrement et ménage ne sont pas synonymes. Alors que le ménage est une activité répétitive à laquelle on s’oblige chaque semaine pour maintenir sa maison propre, le désencombrement s’inscrit plutôt dans une série de décisions (conserver un objet ou s’en débarrasser) dans l’optique de se sentir mieux chez soi.

D’un côté, on époussette, on balaie et on lave une pièce, un processus qui s’avère un éternel recommencement. De l’autre, on trie nos possessions selon ce que l’on souhaite conserver, donner, recycler ou même jeter, en ayant une vision de construction de soi plus large. En désencombrant, on élimine «toutes les choses qui ne servent pas à être ce que l’on veut vraiment être», comme l’exprime Ariane Martel Labrecque.

 

Les bienfaits du désencombrement

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Architecture: Steve Fortier-Evers, architecte. Conception et aménagement: Steve Fortier-Evers et les propriétaires. Plantes tombantes décoratives: Bouclair. Coussin bleu: Structube. Tenture en macramé: Les Loleries (Boutique Etsy). Vase bleu: HomeSense. Lampe: Canac. Recherche et stylisme: Kim Tardif. Photo: Rémy Germain. Ce chalet est à louer par NÖGE Hébergement, nogehebergement.com.

Les effets bénéfiques liés au désencombrement sont multiples. En épurant son chez-soi, on profite d’une ambiance sereine d’où ont été éclipsés plusieurs éléments négatifs. Chaque chose ayant maintenant une place définie, on perd moins de temps à ranger ou à chercher certains objets. Le stress associé aux corvées ménagères s’en trouve nettement diminué, et on peut consacrer le temps gagné à des activités plus enrichissantes en famille ou en solo, un point sur lequel insiste Ariane Martel Labrecque.

Au-delà de l’aspect matériel et organisationnel, l’action de désencombrer permet de cerner ses besoins réels et d’affirmer ses goûts actuels, ce qui contribue à accroître sa confiance en soi. Faire table rase du passé rééquilibre aussi l’esprit et aide à avancer comme on le voudrait.

Mais pour que le désencombrement puisse perdurer, il importe de réfléchir aux comportements (achats compulsifs, besoin de combler un vide, difficulté à dire «non», etc.) qui nous ont amené à accumuler autant de biens. On sera alors en mesure de corriger le tir afin de limiter les conséquences de tels comportements dans plusieurs sphères de notre vie.

 

Quand et comment procéder?

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Photo: fournies par Ivanka Siolkowsky.

Désencombrer une maison entière d’un seul coup peut sembler une tâche colossale. Pour éviter de voir le désencombrement comme un fardeau et de finir par se décourager, il est préférable de privilégier de courtes périodes de désencombrement, de façon régulière. Par exemple, on pourrait procéder à des séances de désencombrement de cinq minutes tous les jours ou faire le tri d’une seule catégorie d’objets par semaine.

 

Par quelle pièce commencer?

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Aménagement: par les propriétaires. Photo: Mélanie Blais.

Il est souvent conseillé aux familles de commencer par les zones communes, comme la cuisine, la salle familiale ou le hall d’entrée; tous les membres verront ainsi les bienfaits du désencombrement et de la réorganisation au quotidien, sans qu’aucun d’eux ne se sente visé personnellement par les articles retirés. La chambre mérite aussi d’être désencombrée au début du processus afin d’améliorer le sommeil, car chacun a besoin d’avoir un espace pour se reposer et récupérer. De plus, une chambre bien organisée invite au calme.

 

Quelles techniques pour trier?

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Photo: fournie par Ivanka Siolkowsky.

La méthode SPACE

Le désencombrement est un exercice qui requiert avant tout du temps et de la motivation. Parmi les techniques qui aident à désencombrer avec simplicité et efficacité, Elizabeth Alescio recommande la méthode SPACE de Julie Morgenstern. Cet acronyme facile à retenir résume à lui seul les cinq étapes clés:

  • Sort (trier)
  • Purge (éliminer)
  • Assign a home (assigner une place)
  • Containerize (contenir)
  • Equalize (maintenir)

Plus concrètement, on vide l’espace que l’on veut organiser et on trie les objets par catégories, puis on élimine les indésirables (ceux qui ne servent plus, qui ne plaisent plus, que l’on a en double ou en triple, etc.). On réorganise ensuite intelligemment en déterminant un endroit précis pour chaque chose et en créant un système de rangement (bacs, paniers, tiroirs et autres dûment étiquetés) destiné à contenir les objets que l’on a choisi de garder. On s’assure enfin de maintenir les systèmes de rangement et d’épurer périodiquement.

La technique KonMariTM

L’approche KonMariTM consiste quant à elle à traiter tous les objets d’une catégorie en même temps (par exemple, on classe tous les livres du salon et de la chambre) plutôt que de travailler par pièce. Ici, l’accent est mis sur la joie que nous inspirent (ou ne nous inspirent pas) les objets à trier, ce qui devrait rendre le désencombrement plus agréable.

Au lieu de focaliser sur la contrainte de se départir de certains objets, laquelle revêt une connotation négative, on se concentre sur ce que l’on désire garder, ce qui reflète notre personnalité et ce qui nous aide à créer un espace de vie qui nous ressemble. Par exemple, le chapeau que vous avez porté lors du mariage de votre soeur vous fait encore sourire? Gardez-le, quitte à l’exposer en objet déco!

Pour optimiser l’organisation de son espace, Helen Youn propose deux astuces: on plie tout ce qui peut l’être (chandails, linge de table, sacs réutilisables, literie, etc.) et on range à la verticale (bouquins, articles de cuisine, etc.) sur des tablettes, ce qui permet de réduire le volume de stockage et d’avoir accès à nos biens facilement. Ivanka Siolkowsky, elle, conseille de se débarrasser seulement des objets qui nous appartiennent (on évite les chicanes!).

 

Revoir ses réflexes de consommation: un must!

Une démarche de désencombrement va bien au-delà du «grand ménage». Ce processus d’épuration de longue haleine exige de la rigueur et un véritable engagement, de même que la volonté de modifier certaines habitudes d’achat et de consommation afin de ne pas retomber dans un immense désordre. Lorsqu’on a désencombré ses espaces de vie, il est en effet important de se questionner chaque fois que l’on envisage d’acheter un nouvel objet.

Ai-je vraiment besoin de cet objet? Ai-je déjà quelque chose d’utile semblable à la maison? Est-ce que je vais réellement utiliser cet objet ou porter ce vêtement plusieurs fois? Est-ce que j’ai une place désignée pour ranger ce type d’article? Bref, il faut toujours prendre une décision consciente avant de faire entrer un objet supplémentaire dans la maison. Pour y arriver, on peut suivre la règle «un qui entre, un qui sort», préconisée par Ariane Martel Labrecque.

Avant d’effectuer un achat, Elizabeth Alescio suggère également de penser à l’environnement. Finalement, on sera bien avisé d’écouter les conseils de nos expertes KonMari: arrêtez d’acheter par réflexe ce que les autres (proches, publicités, etc.) vous disent d’acheter, et tenez-vous loin des articles à la mode (fast fashion) faciles à jeter qui ne feront qu’engorger les sites d’enfouissement!



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